Gabon/Concertation politique : La limitation du nombre de mandats n’est pas démocratique, selon Alain-Claude Bilie-By-Nze

LIBREVILLE (Equateur) – Pour le Premier ministre gabonais, Alain-Claude Bilie-By-Nze, c’est au peuple souverain de mettre un terme au mandat du président de la République, et le faire par anticipation, n’est pas démocratique. C’était au cours d’une conférence de presse, ce vendredi 24 février.

 

Le Chef du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze a animé ce vendredi 24 février, une conférence de presse sur les conclusions des travaux de la Concertation politique, qui se sont achevées jeudi 23 février dernier au Palais Rénovation, par la remise du rapport au président de la République, Ali Bongo Ondimba.

 

Après son exposé sur les points arrêtés consensuellement entre la Majorité et l’Opposition, Alain-Claude Bilie-By-Nze  a répondu à quelques préoccupations des journalistes, notamment sur le point portant limitation du nombre de mandats, et qui n’a pas été retenu par les deux parties. Pour le Chef du gouvernement, le Gabon devrait se garder  des effets de  mode.

 

« Je viens de vous dire, qu’il ne faut pas adopter des éléments par effets de mode. Vous connaissez de nombreux pays africains, qui ont adopté la limitation de mandats et qui sont gagnés aujourd’hui, par la tentation du 3e mandat avec les crises que nous connaissons. Nous avons, consensuellement décidé, que c’est le peuple qui est souverain, qui choisi de mettre un terme à votre mandat », a-t-il déclaré.

 

Pour le Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba, la limitation du nombre de mandats n’est pas démocratique. Raison pour laquelle, ce point n’a pas été retenu parmi ceux qui ont été adoptés par les participants aux travaux de la Concertation politique.

 

« Le fait de décider par anticipation, que votre mandat ne peut durer que X temps, n’est pas démocratique, si on veut vraiment être démocratique jusqu’au bout. C’est le peuple qui est souverain et qui décide. (…) Ce sujet a été longuement débattu, et nous sommes tombés d’accord pour dire, qu’il faut garder le sujet en l’état. Donc, le mandat, il est limité à 5 ans, et il est renouvelable jusqu’à ce que le peuple souverain décide d’y mettre un terme », a martelé le Chef du gouvernement.

 

Bien qu’ayant validé les différents points contenus dans le rapport, qui a été remis jeudi 23 février dernier au président de la République, Ali Bongo Ondimba, la délégation de l’opposition, par l’entremise de son président Séraphin Akure Davain (coprésident de la Concertation politique), a interpellé le Chef de l’État sur l’importance de ce sujet relatif à la limitation du nombre de mandats, qui d’après l’opposition, mérite d’être examiné.

 

 

James RHANDAL

 

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