Gabon : Douze étudiants et un enseignant-chercheur de l’USTM mis aux arrêts

FRANCEVILLE (Equateur) – Des heurts ont éclaté vendredi 3 mars dernier entre les étudiants de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) et les gendarmes. Peu avant cet affrontement, les apprenants avaient barricadé les différents accès à l’université pour revendiquer la reprise des cours, la réhabilitation de leur établissement et le paiement de l’aide au loyer, a-t-on appris de notre confrère de l’AGP.

 

Pour faire cesser ce trouble à l’ordre public, les autorités de la province du Haut-Ogooué (Sud-est Gabon) ont saisi les Forces de l’ordre. Face au refus des étudiants de libérer les accès à l’université, les agents n’ont eu d’autre choix, que de recourir à la force en utilisant des bombes lacrymogènes.

 

En riposte, les étudiants utiliseront tous types de projectiles pour se défendre. « C’est pour nous faire entendre, que nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure », a lancé un étudiant à notre confrère de l’AGP. Résultat, douze étudiants et un enseignant ont été arrêtés.

 

Le président du Syndicat des enseignants chercheurs-USTM, Florent Nguema, s’est dit choqué par la brutalité des affrontements entre étudiants et policiers, tout en déplorant l’arrestation de leur collègue. « Nous étions devant le portail pour notre piquet de grève. Les policiers sont arrivés pour disperser les étudiants, qui n’ont pas apprécié et ont lancé des projectiles, quand les policiers lançaient des bombes lacrymogènes. Nous ne comprenons pas pourquoi notre collègue, qui n’est nullement un étudiant, a été arrêté », a-t-il confié à l’AGP.

 

Selon le rectorat, apprend-on, le paiement de l’aide au logement est imminent. « Nous avons dit aux étudiants, que l’argent a été positionné et que nous sommes dans l’engagement des états de paiement. Nous sommes soumis aux procédures, et nous attendons, que l’agent comptable dispose des numéraires pour enclencher les paiements », a expliqué le rectorat de l’USTM.

 

Nous apprenons de source policière, que les douze étudiants et l’enseignant-chercheur ont été libérés dans la soirée.

 

 

Levi NGOMA  

 

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