Gabon/Meurtre à Franceville : Crime passionnel ou crime rituel ?
FRANCEVILLE (Equateur) – Un jeune gabonais originaire de Léconi dans le Haut-Ogooué et dont l’identité reste inconnue, a décimé à la machette ce samedi 6 janvier une famille de quatre personnes, notamment un homme, sa femme et leurs deux enfants (fille et garçon). Crime passionnel ou crime rituel ? Lecture.
Les populations de Franceville dans la province du Haut-Ogooué sont dans l’émoi suite au meurtre crapuleux d’une famille. Il s’agit d’un homme adulte, sa femme et ses deux enfants (fille et garçon) qui ont été décapités, certainement à la machette, dans leur maison sise au pont de la Mpassa en allant vers Epila, derrière le dépôt de boisson, par leur voisin, un jeune gabonais originaire de Léconi.
Le corps de l’homme, dont la tête et le sexe ont été retrouvés dans un sachet, demeure introuvable ainsi que le corps de sa compagne. Quant au présumé meurtrier, on apprend qu’il tenterait de fuir au Congo.
Que s’est-il réellement passé ? Pourquoi une telle barbarie ? Pourquoi la tête et le sexe du père de famille ont-ils été dissimulés dans un sachet ? Serait-on en présence d’un crime passionnel ou d’un crime rituel qui a mal tourné ? Autant de questions qui alimentent les conversations à Franceville.
Mais selon certaines langues, il pourrait s’agir d’un crime passionnel. Le caractère du crime semble l’indiquer (mort du mari et des enfants). D’ailleurs, il y a un cas presque similaire qui s’est déroulé en 2022 au quartier Alénakiri dans la commune d’Owendo, où un jeune de 34 ans avait tué sa concubine et leurs deux enfants, après avoir appris qu’il n’en était pas le géniteur. Il avait poignardé sa compagne de 88 coups de couteau avant d’étouffer mortellement les deux enfants.
Il ne serait donc pas surprenant qu’on découvre le même mobile pour ce meurtre de Franceville. Les enquêteurs devraient peut-être s’intéresser au type de relation que le présumé meurtrier entretenait avec la femme du père de famille, surtout que le corps de cette dernière n’a toujours pas été retrouvé. Rien ne prouve, donc, qu’elle soit morte.
Serait-elle encore en vie ? Si oui, pourquoi a-t-elle été épargnée ? Serait-elle complice de ce drame ou aurait-elle subi le même sort que son compagnon ?
Nonobstant ce cas de figure, on pourrait évoquer une autre hypothèse, celle d’un crime rituel qui trouverait son fondement dans la découverte de la tête et du sexe du père de famille dissimulés dans un sachet sous le lit du présumé meurtrier qui vivait avec cette famille.
‘’Des pièces détachées’’ qui font penser effectivement à un crime rituel, car il est de notoriété que ces parties du corps humain sont souvent utilisées pour des pratiques fétichistes. En effet, si la tête et le sexe du père de famille ont été cachés sous le lit du meurtrier, c’est que ce dernier avait l’intention de les récupérer et les emporter quelque part. Mais à quelle fin, si ce n’est pour des pratiques fétichistes ?
L’enquête diligentée par les limiers de Franceville permettra dans les prochains jours de savoir si nous sommes en présence d’un crime passionnel ou d’un crime rituel. Affaire à suivre !
James RHANDAL