Gabon : Le président de la Commission de la CEEAC serait de mauvaise foi

LIBREVILLE (Equateur) – L’attaque du 17 janvier dernier de la résidence du président de la Commission de la CEEAC, l’angolais Gilberto Da Piedade Verissimo, serait une affaire privée, selon les enquêteurs gabonais, contrairement à ce que ce dernier a laissé entendre aux autorités gabonaises. Le communiqué du Ministère de l’Intérieur l’indique clairement.

 

Le jeudi 18 janvier dernier, le président de la Commission de la CEEAC, l’angolais Gilberto Da Piedade Verissimo a annoncé au gouvernement gabonais par une note verbale qu’il a été victime la veille à 9h30 du matin d’une attaque perpétrée à son domicile du Haut de Gué-Gué (1er arrondissement de Libreville) par 5 individus armés.

 

Mais après investigation des enquêteurs gabonais en charge du dossier, il ressort que le président de la Commission de la CEEAC n’a pas dit la vérité sur une affaire qui serait en réalité personnelle. C’est du moins ce que révèle un communiqué du Ministère gabonais de l’Intérieur dont nous publions l’intégralité.

 

Le  jeudi  18  janvier  2024, le  président  de  la  Commission  de  la Communauté  Économique  des  États  de  l’Afrique  Centrale  (CEEAC)  Son  Excellence  Gilberto  Da Piedade Verissimo, a saisi le gouvernement de la République gabonaise par note verbale n° 11/CEEAC/COM/2024, afin de l’informer de ce que, le mercredi 17 janvier 2024 à 9h30, un groupe de cinq individus armés est entré par effraction à sa résidence officielle sise au quartier Haut de Gué Gué dans le 1er arrondissement de Libreville.

 

Faisant suite à l’enquête diligentée à cet effet, le gouvernement tient à préciser ce qui suit : Sur la qualification de graves incidents de sécurité portée par le président de la Commission, il ressort qu’en fait d’agression, il s’est plutôt agi de l’arrivée sur les lieux du propriétaire des locaux, accompagné de deux éléments de sa garde rapprochée, venu constater l’effectivité de la libération de la résidence par l’ancien occupant à savoir Monsieur Gilberto Da Piedade Verissimo, absent du territoire au moment des faits, conformément à la résiliation du contrat de bail au 30 novembre 2023.

 

Il est également à relever que par lettre datée du 30 novembre 2023, l’intéressé a notifié à l’Agence immobilière la libération de la résidence pour au plus tard le 5 janvier 2024. Au regard de ce qui précède, il ne s’agit donc pas d’une action menée par les Forces de défense et de sécurité contre l’ambassadeur Da Piedade Verissimo.

 

S’agissant du caractère officiel de cette résidence, l’enquête a démontré, à la lumière du contrat de bail qui courait du 1er  décembre 2022 au  30  novembre  2023  couplée  à  la  lettre  de  résiliation  de l’Ambassadeur, qu’elle ne l’était plus ; le président de la Commission de la CEEAC n’y étant plus domicilié mais résidant  désormais dans un appartement dans le centre ville.

 

Le gouvernement de la République gabonaise constate pour le déplorer que depuis sa prise de fonction, l’ambassadeur Da Piedade Verissimo ne s’est jamais soumis à l’obligation de notification de son lieu d’habitation au Ministère des Affaires Étrangères, conformément aux dispositions pertinentes de la Convention de Vienne du 18 avril 1961 sur les relations diplomatiques.

 

Eu égard à tout ce qui précède, le gouvernement de la République gabonaise, tout en s’indignant des allégations peu crédibles tendant à ternir l’image du Gabon et de ses Forces de défense et de sécurité, réaffirme  son  engagement  à  respecter  scrupuleusement  toutes  ses  obligations  internationales  et communautaires en matière de protection des diplomates, des Missions diplomatiques et Organisations Internationales accrédités sur son territoire.

 

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