Gabon/Contamination alimentaire : Foberd Gabon pointée du doigt 

LIBREVILLE (Equateur) – Dans une interview exclusive accordée au média gabonais g9infos, Emmanuel Marcos Zué, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises de l’industrie, a dévoilé des informations troublantes concernant une affaire de contamination alimentaire qui menacerait la santé des populations gabonaises et dont l’entreprise camerounaise Foberd Gabon serait responsable.

 

Depuis plus d’un an, une affaire liée à l’intoxication par des aliments destinés à la consommation des animaux, notamment les porcs, secoue le secteur.

 

Ces aliments, produits et transformés par la société Foberd Gabon, auraient été entreposés bien au-delà de la période autorisée, soit plus d’un an, avant d’être distribués à plusieurs élevages.

 

Le premier élevage touché par cette situation, la ferme Aba’a, qui aurait perdu près de 960 porcs après que ceux-ci aient consommé ces aliments contaminés.

 

Par la suite, d’autres éleveurs auraient également nourri leurs porcs avec ces produits, entraînant des conséquences similaires.

 

Les porcs ont manifesté des symptômes de maladie dès les premiers jours, et la majorité est décédée en l’espace de deux jours.

 

Une question cruciale se pose alors : où sont passées les carcasses des porcs décédés ?

 

Malgré les déclarations et les signatures des agents du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage attestant des décès, aucune carcasse n’a été retrouvée.

 

Les éleveurs affirment avoir perdu des bêtes, mais aucun élément tangible n’a été trouvé pour justifier ces pertes.

 

Les experts de la Direction générale de l’élevage n’ont pas pu confirmer les affirmations des éleveurs, soulevant ainsi des doutes sérieux quant à la destination finale des porcs décédés.

 

Emmanuel Marcos Zué, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises de l’industrie, exprime son inquiétude quant à la possibilité que ces porcs aient été introduits dans la chaîne alimentaire, mettant ainsi en danger la santé publique.

 

Il souligne également les lacunes dans la gestion de cette crise, notamment le manque de suivi des autorités compétentes et l’absence de preuves tangibles quant à la manière dont les carcasses ont été traitées.

 

Cette affaire met en lumière les failles du système de contrôle alimentaire et soulève des questions sur la responsabilité des entreprises et des autorités du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage dans la protection de la santé des populations.

 

Les prochaines étapes pour faire la lumière sur cette affaire et garantir la sécurité alimentaire des populations, restent à déterminer, mais une chose est certaine : une action urgente est nécessaire pour éviter de telles catastrophes à l’avenir.

 

 

LA RÉDACTION

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