Gabon : Un jeune torturé à mort au domicile de la mère d’un général

LIBREVILLE (Equateur) – L’information a été rendue publique par SOS Prisonniers qui dit avoir saisi le ministre de la Justice sur cette mort tragique du jeune gabonais dénommé Jerry moussounda Nguembi. Selon SOS Prisonniers, les faits se seraient déroulés au domicile de la mère d’un général. Lecture des faits.
Le 8 novembre 2024, le jeune Jerry Moussounda Nguembi est appréhendé au quartier Mindoumbé dans le 5e arrondissement de Libreville pour des faits présumés de vol. Il est arrêté au domicile de la mère du Général dénommé BAF, puis torturé jusqu’à ce que mort s’en suive.
Son corps est ensuite ligoté et transporté à l’arrière d’une Mitsubishi double cabine blanche de la santé militaire immatriculée au commissariat du 5e arrondissement (commissariat de Sogatol). Sur place, l’agent S.N qui assurait la permanence a constaté le décès du jeune homme. Le procureur de la République est aussitôt alerté.
Cependant, quelques jours après, poursuit SOS Prisonniers, le grand frère de la victime est arrêté, menacé et gardé à vue par la BAC pendant plusieurs jours pour avoir interpellé par messagerie le général BAF sur le décès de son frère cadet.
En outre, la famille de la victime a pu faire venir un médecin légiste, ce dernier atteste que le jeune Moussounda Nguembi est mort de suite d’une agression physique.
Nonobstant tous ces élément probant aucune enquête sérieuse n’a été diligentée, déplore SOS Prisonniers qui atteste que le corps de la victime est toujours a la pompe funèbre de SAAF depuis le 8 novembre 2024 soit 6 mois.
Depuis le 8 novembre 2024, poursuit SOS Prisonniers, la famille a saisi plusieurs autorités mais aucune suite, aucune enquête sérieuse n’a été ouverte.
« Dans un Etat de droit comme le notre, peut-on se faire justice soit même ? les pauvres n’ont-ils pas droit à la justice ? leurs vies ont-elles moins de valeurs ? », s’interroge SOS Prisonniers sur sa page Facebook, tout en indiquant, qu’il a saisi le ministre de la justice pour que justice soit rendue, car nul n’a le droit d’ôter la vie à son prochain quel que soit le motif.
« Nous demandons l’ouverture d’une enquête sérieuse, indépendante et impartiale afin que les auteurs de ce crime crapuleux soient punis conformément à la loi », martèle SOS prisonniers Gabon.
Peniel MAVOUNGOU