Gabon : Le pays interdit l’exportation brut du manganèse et l’importation du poulet de chair

LIBREVILLE (Equateur) – Par cette décision, le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema engage résolument son pays, sur la voie d’une politique industrielle ambitieuse, axée sur la transformation locale des matières premières, entre autres.
Plus d’exportation du manganèse brut dès le 1er janvier 2029. Cette décision prise et entérinée par le Conseil des ministres du vendredi 30 mai dernier, vise également pour le président gabonais, de favoriser la montée en compétence de la main-d’œuvre nationale, la maîtrise des chaînes de valeur technologique et la consolidation des recettes fiscales.
Aussi, le pays accorde une période transitoire de trois ans aux opérateurs du secteur pour procéder aux investissements requis, afin d’assurer une mise en œuvre progressive mais irréversible de cette orientation souveraine.
Poursuivant dans cette logique d’autonomisation économique, le locataire du Palais Rénovation a également annoncé l’interdiction, à compter du 1er janvier 2027, de l’importation de poulet de chair.
D’après les autorités gabonaises, cette mesure vise à redonner toute sa place à la production avicole nationale, à stimuler l’investissement agricole, à réduire la dépendance alimentaire et à renforcer la balance commerciale.
« Elle favorisera également l’émergence d’un tissu d’emplois ruraux, la montée en qualité des produits consommés localement et la création d’un écosystème économique autour de cette filière », rapporte le communiqué final du Conseil des ministres.
Par ailleurs, afin de répondre aux attentes sociales urgentes, notamment en matière de lutte contre la vie chère et d’amélioration du pouvoir d’achat des ménages, le Chef de l’État a instruit le gouvernement de mettre en place, dans les meilleurs délais, une centrale d’achats des produits de première nécessité.
Cette structure publique aura pour mission d’approvisionner le marché national en produits essentiels à des prix maîtrisés, de stabiliser les coûts, de réduire la spéculation et d’assurer une distribution équitable sur tout le territoire.
Elle permettra également, poursuit le communiqué, de constituer des stocks stratégiques, garants de la résilience nationale face aux aléas.
A cet effet, un plan opérationnel détaillé devra être présenté dans un délai de 45 jours par les ministres en charge de l’Économie et du Commerce.
Levi NGOMA