Les régies financières du Gabon vont entrer en grève générale illimitée ?

LIBREVILLE (Equateur) – La décision sera prise ce lundi 4 février à Libreville, au cours de l’assemblée générale qu’organise la Confédération des syndicats des régies financières et administrations assimilées (Cosyref).

 

L’échec des négociations entamées l’année dernière avec le gouvernement sur notamment, le cadre juridique qui doit encadrer leurs primes, la régularisation des situations administratives, l’harmonisation des grilles de paiement etc, est l’objet de cette assemblée générale de la Cosyref.

 

D’après le président de cette Confédération, Wilfried Erisco Mvou Ossialas, alors que les négociations avec le gouvernement se sont achevées, la Cosyref n’a toujours reçu aucune conclusion. En revanche, il constate l’obstination du gouvernement à appliquer les mesures dites d’austérité, annulées par la Cour Constitutionnelle, notamment celle concernant le pointage des agents.

 

« Si la mise sur bon de caisse n’a pas été annulée par la Cour Constitutionnelle, toutes les autres mesures ont été annulées, et doivent faire l’objet de discussions avec les partenaires sociaux. Nous ne discutons de rien avec le gouvernement, mais il persiste et signe de nous obliger à émarger sur les listes de présence comme si nous étions payés au prorata du nombre de jours travaillés. Or, nous savons que le salaire d’un fonctionnaire est un forfait donné par l’Etat, en fonction de sa catégorie, de son grade et de l’évolution de sa carrière. Aujourd’hui, les carrières sont bloquées, et les gens vont aller à la retraite dans un indice qui n’est pas le leur », a déploré Ossialas Mvou.

 

Concernant l’harmonisation des primes, qui fait partie des revendications de la Cosyref, Wilfried Erisco Mvou Ossialas regrette le silence du gouvernement quant aux incohérences révélées par l’audit des effectifs. « L’audit a montré que les gens qui ont fait des mêmes études, avec les mêmes diplômes, sont traités différemment lorsqu’ils arrivent dans l’administration publique. On se retrouve avec des disparités des salaires au prétexte que nous ne sommes pas du même corps. Ce sont des réalités que nous avons vues pendant l’audit des effectifs. Nous pensions que cet audit allait nous permettre d’harmoniser, mais le gouvernement reste muet sur la question », s’est-il indigné.

 

Aussi, face au silence du gouvernement quant à leurs revendications, les régies financières regroupées au sein de la Cosyref, pourraient décider ce lundi 4 février d’entrer en grève générale illimitée pour obliger Julien Nkoghé Békalé et son gouvernement de répondre favorablement à leurs attentes. « On a fini de négocier. Notre syndicat est celui de la lutte. Nous estimons qu’avec notre gouvernement, il faut établir un rapport de force pour obtenir quoique ce soit », a conclu le président de la Cosyref.

 

 

Levi NGOMA

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