Gabon : « La Cinquième République exige du concret, pas du vacarme », Jocelyn Louis N’Goma 

LIBREVILLE (Equateur) – Dans une publication, le Secrétaire général de la Fédération des Travailleurs du Gabon (Fetrag), Jocelyn Louis Ngoma, met en garde les travailleurs contre certaines voix qui s’élèvent pour instrumentaliser leur détresse à des fins politiques. C’est le cas, semble-t-il, des récentes attaques contre le ministre du Travail. Lecture.

 

Alors que des milliers de travailleurs gabonais, notamment les plus précaires, continuent de subir l’arbitraire et l’injustice, certaines voix s’élèvent, non pour les défendre sincèrement, mais pour instrumentaliser leur détresse à des fins politiques.

 

Pour le secrétaire général de la Fetrag, ce narratif savamment entretenu, relayé parfois naïvement par des victimes de bonne foi, vise à fragiliser les efforts d’assainissement du monde du travail, aujourd’hui amorcés sous la Cinquième République.

 

Le syndicaliste s’étonne de voir ceux qui s’attaquent depuis quelque temps, a tort ou à raison au ministre du Travail, c’est selon, feignent d’ignorer la réalité du système qu’il a hérité. C’est-à-dire un réseau mafieux, solidement ancré, nourri par des complicités dans l’ombre, qui a banalisé la précarité et piégé les travailleurs dans une spirale d’exploitation.

 

Jocelyn Louis Ngoma rappelle à ces derniers, que ce système ne peut être combattu par des discours bruyants ou des réformes bâclées. « Il exige méthode, patience et discrétion, non pas par faiblesse, mais pour ne pas offrir à ces employeurs véreux l’occasion de renforcer un dispositif de contournement de la loi déjà bien rodé », a-t-il souligné.

 

En tant que force de proposition, la Fetrag qu’il dirige échange régulièrement avec le ministre du Travail, notamment sur le dossier brûlant des travailleurs temporaires.

 

« Nous savons qu’il est à l’écoute, qu’il recoupe minutieusement les faits, et qu’il agit avec responsabilité pour jeter les bases d’un véritable changement », confie le syndicaliste.

 

Pour lui, contrairement à ce que pensent certaines personnes, la discrétion du membre du gouvernement n’est pas du mutisme, c’est la marque d’un sens élevé de l’État dans un contexte complexe, où toute erreur de communication pourrait saboter les réformes à venir.

 

Aussi, à l’endroit des travailleurs du Gabon, le SG de la Fetrag déclare : « Vous n’êtes pas seuls. Nous portons vos revendications, nous dénonçons vos conditions de travail, et nous refusons que votre douleur serve de tremplin à des ambitions personnelles ou à des règlements de comptes politiques ».

 

En guise de conclusion, Jocelyn Louis Ngoma rappelle, que la Cinquième République exige du concret, pas du vacarme. « Le temps de la reconstruction sociale est venu. Il ne se fera pas dans la précipitation, mais dans la justice, la lucidité, et la vérité », a-t-il dit.

 

 

Jaulene LEMBEME 

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