Affaire d’enlèvements d’enfants : les mots de sagesse de Biendi Maganga Moussavou

LIBREVILLE (Equateur) – Un déferlement de violence populaire à été enregistré à Libreville et ses environs en fin de semaine dernière, suite à un faisceau de rumeurs concernant des cas supposés d’enlèvements d’enfants. Face à ces dérives, le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, a dans un tweet, demandé aux leaders d’opinion d’avoir plus de correction et ne pas accentuer la psychose.

 

Si à ce jour seule une plainte formelle à propos de la disparition d’un enfant à Bitam est connue des autorités, ce n’est pas le cas en revanche d’autres dont les familles présumées en détresse, semblent manifestement ne chercher aucun enfant. Disons-le simplement, aucun enfant ne manque à l’appel au sein des familles.

La bestialité exprimée par certaines populations par le lynchage d’innocents, accusés à tord d’avoir tenté de kidnapper des enfants est incompréhensible. De nombreuses personnes confondues à des ravisseurs d’enfants ont malheureusement payé de leurs vies.

Ces agissements que la morale réprouve n’ont pas laissé insensibles tous les membres du gouvernement, trop frileux pour un bon nombre à l’idée d’essuyer une tempête d’injures et de quolibets. Le ministre en charge de l’Agriculture a clairement signifié son indignation en appelant à travers des tweet largement partagés, à la décence, la retenue et la responsabilité.

« Je parle de décence, de retenue et de responsabilité. Le gouvernement doit être toujours plus réactif, proactif pour protéger sa population. Les leaders d’opinion doivent avoir plus de correction et ne pas accentuer la psychose. Je le pense avec la plus grande humilité », a tweeté Biendi Maganga Moussavou.

Certains leaders de partis politiques ont jeté de l’huile sur le feu, tandis que l’on a observé en dehors des déclarations officielles l’absence des membres du gouvernement et des partis politiques, singulièrement de la majorité, dans le débat contradictoire ; ce alors que la gravité de la situation exigeait que chacun puisse sortir de sa réserve pour essayer de calmer les tensions en ramenant chacun à la raison.

Face à ces dérives, le ministre de l’Agriculture invite clairement à privilégier la préservation de l’intégrité des hommes, au-delà des intérêts politiques et économiques. Là décence et la raison, pense-t-il devraient ressurgir en chacun, surtout après le décès d’un compatriote lâchement agressé.

S’il ne s’est pas fait que des amis, le ministre a fait le choix de livrer un avis bénéfique amer plutôt que se murer dans un silence complice.

 

 

Sullivan d’AKIENI

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