Gabon/Fête du 1er Mai : 17 organisations syndicales exigent de l’argent au Premier ministre pour organiser la fête du travail

LIBREVILLE (Equateur) – Alors que le Gabon comme le reste du monde, est confronté à la virulence de la pandémie du Covid-19, qui a déjà atteint plus de 270 personnes, 17 organisations syndicales ont, sous le prétexte fallacieux de l’organisation de la fête du 1er Mai, exigé de l’argent au Premier ministre Julien Nkoghé Békalé, alors qu’ils savent parfaitement que les rassemblements sont interdits. Selon certaines indiscrétions, cette exigence des syndicalistes, aurait été accepté par le Chef du gouvernement.  

 

 

Le Gabon à l’instar de la communauté internationale, célèbre ce vendredi 1er Mai la traditionnelle fête des travailleurs. Mais à cause de la pandémie du Coronavirus (Covid-19), il ne devrait y avoir aucune manifestation. Cependant, alors que certaines organisations syndicales des travailleurs réfléchissent pour aider le gouvernement dans la lutte contre cette pandémie qui est ascendante, d’autres mal intentionnées, cherchent toute occasion favorable, pour se remplir les poches. C’est le cas de 17 centrales syndicats qui prétextant vouloir organiser la fête du 1er Mai à Arambo, ont exigé de l’argent au Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé. C’est du moins ce que rapportent certaines indiscrétions.

 

« Pendant que les travailleurs du monde entier s’organisent dans la détresse et le deuil, pour accommoder le respect des mesures barrières et la commémoration de leur traditionnelle fête du 1er mai, nous apprenons que des leaders de 17 centrales syndicales, sont partis réclamer et obtenus du gouvernement, la subvention habituelle que l’Etat donne aux confédérations pour l’organisation de la parade du défilé chaque année. Considérant qu’il n’y aura pas de parade du défile cette année, quelle est la motivation d’une telle initiative ? », s’interrogent certains syndicalistes qui n’approuvent pas cette démarche.

 

Ils estiment pour leur part, que cet argent devrait servir à offrir des  dons de kit alimentaires aux travailleurs en détresse. « Une telle attitude, de la part de soit-distants représentants des travailleurs, est pathétique », ajoutent-ils

 

D’après le message de l’un des leaders des 17 organisations syndicales, que nous avons lu, cette subvention exigée au Chef du gouvernement, devrait non seulement servir à l’organisation du 1er Mai à Arambo avec uniquement les 17 centrales syndicales, mais aussi à sensibiliser leurs adhérents sur le Covid-19. Une idée insidieuse, car comment peut-on penser à organiser la sensibilisation des travailleurs, alors que les rassemblements sont interdits ? Ce qui démontre bien que les véritables motivations sont ailleurs.

 

Le Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé qui aurait donné son accord, doit revenir sur sa décision, car l’heure n’est pas à la réjouissance. Mais s’il y a de l’argent à partager, qu’il soit donné aux médecins et autres personnels de santé, qui risquent leurs vies au quotidien contre le Covid-19.

 

 

 

James RHANDAL

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