Gabon/lutte contre la Covid-19 : « Le Gabon est considéré en Afrique comme l’un des pays où la riposte est la plus efficace », Jessye Ella-Ekogha

LIBREVILLE (Equateur) – Des propos tenus ce mardi 14 juillet par le porte-parole de la présidence de la République gabonaise, Jessye Ella-Ekogha, au cours de sa traditionnelle conférence de presse avec les médias nationaux et internationaux. La pandémie de la Covid-19, la loi de finances rectificative et le nouveau Code pénal, ainsi que l’agenda international du président de la République, Ali Bongo Ondimba, ont été largement abordés.

 

 

Le porte-parole de la présidence de la République gabonaise, Jessye Ella-Ekogha, a tenu ce mardi 14 juillet à Libreville, sa traditionnelle conférence de presse avec les médias nationaux et internationaux. Quatre points étaient à l’ordre du jour : La pandémie de la Covid-19, la loi de finances rectificatives, le nouveau Code pénal et l’agenda international du président de la République, Ali Bongo Ondimba, qui ont été largement abordés avec la presse.

 

 

S’agissant du premier point relatif à la pandémie de la Covid-19, Jessye Ella-Ekogha a affirmé, que la lutte contre la propagation de ce virus, est mieux gérée au Gabon, que dans certains pays africains. La baisse continue et tendancieuse du le nombre de contaminations depuis près d’un mois et demi au Gabon, le démontre aisément, soutient le porte-parole de la présidence de la République.

 

« Mais on doit à la vérité de dire que le Gabon est considéré en Afrique comme l’un des pays où la riposte est la plus efficace. En témoigne le nombre de tests quotidiens, l’un des plus élevé par tête d’habitant en Afrique. En témoigne également le taux de létalité, c’est-à-dire le nombre de morts dû au Covid-19 qui est de 0,76 % au Gabon contre 2,66 % sur l’ensemble du continent. En témoigne enfin la baisse continue, tendancielle, depuis près d’un mois et demi du nombre de contaminations quand bien même, dans le même temps, le nombre de tests a très nettement augmenté », explique-t-il.

 

 

Toujours d’après Jessye Ella-Ekogha, ce sont ces résultats encourageants qui ont amené le président gabonais à donner son feu vert pour le déploiement d’un plan de déconfinement progressif avec la reprise des déplacements vers l’intérieur du pays, des vols à l’international, des cours dans les lycées et universités pour certaines classes, la réouverture des hôtels et des restaurants avec terrasse et, possiblement demain, des lieux de culte pour lesquels des discussions sont en cours.

 

« Nous remportons des batailles mais la guerre est loin d’être terminée. Si nous en sommes là, c’est parce que les autorités sanitaires ont fait preuve dans la riposte d’une grande capacité d’anticipation et d’adaptation – et nous devons les féliciter – mais aussi parce que nos concitoyens ont respecté au fil du temps les gestes barrières et appliqué les mesures d’hygiène – même si des efforts restent encore à faire à ce sujet. Ces efforts doivent se poursuivre et même s’intensifier », soutient le porte-parole..

 

 

Concernant le deuxième point de l’ordre du jour, c’est-à-dire la loi de finances rectificative que le chef de l’Etat a promulguée en juin dernier, Jessye Ella-Ekogha a rappelé que celle-ci est marquée par un double effort : sincérité et solidarité. Pour ce qui est de la sincérité, il s’agit de faire en sorte que les hypothèses budgétaires retenues correspondent le mieux, tant sur le volet dépense que recette, à la réalité économique du moment, passablement bouleversée par la crise du Covid, explique M. Ella-Ekogha.

 

 

Pour ce qui est de l’effort de solidarité, poursuit-il, « Les allocations budgétaires de la loi de finances rectificatives 2020 ont été orientées en priorité vers la couverture des charges relatives à la Covid-19 ; le fonctionnement optimal des services dits essentiels à la vie de la nation ; les dépenses sociales comme la santé, l’éducation, les prestations sociales ou les allocations de retraites et d’études ».

 

 

A la question de savoir si le budget est équilibré, le porte-parole de la présidence de la République répond par l’affirmatif. En effet, soutient-il, pour faire face à la diminution des recettes budgétaires, la compensation se fera à travers un meilleur recouvrement des taxes et impôts, l’optimisation des dépenses de fonctionnement qui suppose la poursuite de la réforme de l’Etat, et la révision de certaines dépenses d’investissement en tenant compte des priorités.

 

« Le gap éventuel entre les recettes et les dépenses, s’il venait à exister, serait comblé par le soutien de nos partenaires extérieurs. Comme vous pouvez le voir, le pilotage financier du pays est bien assuré », s’est-il réjoui.

 

 

Quant au  nouveau Code pénal, le porte-parole soutient qu’il s’agit d’un outil plus adapté et qui présente des avancées majeures en matière de criminalité financière (lutte contre la corruption, détournements de fonds, blanchiment, etc.), de criminalité sexuelle (lutte contre le harcèlement sexuel, le viol), de criminalité environnementale (lutte contre le braconnage) ou encore en matière de protection des enfants. « Au point qu’il est désormais pris en modèle dans d’autres pays sur le continent », a-t-il confié..

 

 

Dernier point à l’ordre du jour, l’agenda international du président de la République, Ali Bongo Ondimba. Jessye Ella-Ekogha a tenu à préciser que le chef de l’Etat n’était pas en vacances. Etant toujours au Gabon, Ali Bongo Ondimba a participé à plusieurs réunions de l’Union africaine en visioconférence « au cours desquelles il a porté, en sa qualité de président en exercice de la CEEAC, la voix de l’Afrique centrale, et a plaidé pour une stratégie coordonnée à l’échelle du continent en matière de riposte face au Covid-19 et de relance économique », a déclaré le porte-parole, qui ajoute par ailleurs, que le chef de l’Etat participera à un nouveau sommet de l’Union africaine le 28 juillet prochain et à un sommet ordinaire de la CEEAC deux jours plus tard, le 30 juillet.

 

« Et en août, l’agenda du président de la République sera marqué par les festivités du 60ème anniversaire de l’Indépendance, qui sont maintenues même si elles ont été allégées en raison du Covid-19 », a conclu Jessye Ella-Ekogha.

 

 

 

Levi NGOMA

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