Gabon : Alexandre Barro Chambrier dit Non à la paix des braves, mais Oui à une période de transition

LIBREVILLE (Equateur) – Un groupe de partis politiques de la majorité et de l’opposition, membres du Conseil national de la démocratie (CND), a lancé le 22 février dernier, un appel à la paix des braves destiné à apaiser le climat politique actuel au moyen d’un dialogue entre les différentes forces politiques et sociales du pays. Mais pour le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM, opposition), Alexandre Barro Chambrier, tant que le pouvoir en place ne reconnaitra pas le mal qu’il a commis, il ne peut y avoir de paix des braves.

 

 

Le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM, opposition), Alexandre Barro Chambrier, a animé jeudi 1er avril dernier, une conférence de presse sur entre autres, l’appel à la paix des braves lancé le 22 février dernier par un groupe de partis politiques de la majorité et de l’opposition, membres du Conseil national de la démocratie (CND).

 

 

D’entrer de jeu, Alexandre Barro Chambrier a déclaré qu’on ne peut pas parler de paix ni s’engager dans un processus de paix, sans que ceux qui ont causé des blessures au vivre ensemble ne reconnaissent le mal qu’ils ont commis. Une allusion faite à l’endroit du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, que l’opposant accuse d’avoir truqué l’élection présidentielle de 2016 et d’avoir plongé le pays dans une crise multiforme.

 

 

« Ce n’est pas l’opposition qui a pipé les dés lors des processus électoraux que le Gabon a connu. Ce n’est pas l’opposition qui réprime dans le sang toutes les revendications légitimes des populations au nom des libertés fondamentales édictées par la constitution de la République gabonaise et les traités ratifiés par le Gabon. Ce n’est pas l’opposition ni telle ou telle frange de citoyens lambda qui sont à l’origine du marasme économique dans lequel le Gabon se trouve, mais le pouvoir », a-t-il indiqué.

 

 

Aussi, s’adressant aux partis de la majorité et de l’opposition, qui ont lancé cet appel à la paix des braves, l’opposant au régime d’Ali Bongo Ondimba, souligne que « Nul ne devrait se lever, actionné par on ne sait quelle main, pour appeler les partis politiques, à entrer dans un processus et espérer qu’ils y répondent tels des moutons ». De même, il rappelle que tout processus de réconciliation exige des uns et des autres d’accepter leur part de responsabilité dans la crise qui menace le vivre ensemble. « C’est à ce seul titre que nous entrerions dans un processus de recherche de la paix véritable dans notre pays », a-t-il précisé.

 

 

En revanche, pour le président du RPM, pour sortir le Gabon de la crise actuelle, il est nécessaire d’instaurer par le dialogue, une période de transition d’ici les prochaines élections présidentielles, « qui permettrait entre autres, d’engager une réforme en profondeur du cadre électoral actuel en vue de l’organisation d’élections transparentes, crédibles et apaisées », a-t-il soutenu, avant de déplorer l’attitude de ceux qui considèrent que tout va bien au Gabon, qu’il n’existe aucune crise.

 

 

Pour Barro Chambrier, ces personnes qui se coupent des réalités en se barricadant dans une logique sans issue, n’œuvrent pas en faveur d’une sortie de crise « et nous conduit inexorablement vers de nouveaux périls pour la démocratie dans notre pays », a-t-il conclu.

 

 

James RHANDAL

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