Gabon/Cnss : Le pire est à venir, si les dysfonctionnements existants ne sont pas corrigés

LIBREVILLE (Equateur) – Dans un Libre-propos, le syndicaliste et expert en assistance en relation du travail, Jocelyn Louis N’Goma, revient sur les dysfonctionnements existants au sein de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), et qui, de son point de vue, sont à l’origine des difficultés de l’entreprise. Selon lui, si ces maux ne sont pas traités dans le fond, il faudra donc s’attendre à une grave crise, telle un séisme, qui va cette fois-ci impactée l’ensemble du secteur privé (Employeurs et Employés). Lecture.

 

Un séisme ou tremblement de terre se traduit par des vibrations du sol. Les dégâts observés en surface sont fonction de l’amplitude, de la fréquence et de la durée de ces vibrations. L’obsolescence du dispositif juridique et les dysfonctionnements additionnels enregistrés à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), qui ont occasionné la mise en place d’une Administration provisoire, peuvent être assimilés à une accumulation de l’énergie d’un tremblement de terre.

 

Les dégâts observés sur la qualité des services offerts aux usagers, (travailleurs du secteur privé, retraités et ayants droit), sont fonction de l’amplitude, de la fréquence et de la durée de cette non-conformité. Si la correction de ces dysfonctionnements additionnels et la mise à jour du cadre juridique ne sont pas effectives, l’accumulation de cette énergie va se libérer et créer, au moment où le seuil de rupture sera atteint, une grave crise.

 

L’onde de choc occasionnée par cette crise, impactera l’ensemble du secteur privé (Employeurs et employés), les retraités et les ayants droit. L’épi centre de ce séisme est caractérisé par les différents dysfonctionnements additionnels de gouvernance, notamment les critères d’éligibilité non objectifs pour le choix des membres du Directoire, de la violation des procédures mises en place dans un cadre normatif légalement constitué, tel que le SMQ, les conventions collectives, l’absence de vertu, de l’éthique et de la déontologie administrative, au bénéfice de l’appât du gain facile.

 

L’environnement ainsi créé où la pratique du vice et la cupidité se côtoient, et sont érigées en mode de fonctionnement, est une opportunité pour ces ennemis de la République, qui n’entendent pas lâcher prise, afin que la sécurité sociale, le bras séculier de la politique sociale du Chef de l’État, soit enfin traduite en acte, conformément à ses hautes instructions.

 

Nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge tant que les travailleurs du secteur privé et parapublic, n’auront pas emboîté le pas à la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG), dans un bloc syndical de même architecture, capable d’inverser les rapports de force.

 

 

Jocelyn Louis N’GOMA, Leader syndical et Expert en assistance en relation du travail.

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