Gabon/Présidentielle 2023 : Modification du code électoral, le CGE s’explique…

LIBREVILLE (Equateur) – Le Centre gabonais des élections (CGE) a animé une conférence de presse, lundi 17 juillet dernier, afin d’apporter à l’opinion nationale et internationale, des éclaircissements sur les nouvelles dispositions du code électoral qui visent l’amélioration du déroulement des scrutins électoraux au Gabon.

 

D’entrée de jeu, le président du Centre gabonais des élections (CGE), Michel Stéphane Bonda a indiqué, que d’après l’article 14a de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques, le CGE peut faire « toutes propositions relatives à l’amélioration du code électorale et les transmettre aux institutions compétentes ».

 

En clair, la modification du code électoral, dénoncée par les leaders de l’opposition, est tout à fait légale. C’est donc dans le souci d’améliorer le bon déroulement des élections, que le CGE a cru bon de modifier les articles 15, 76, 79 et 104 de la loi n°07/96 du 12 mars 1996.

 

Ainsi, l’article 15 modifié, permet désormais au CGE de statuer en cas d’urgence, en dehors de l’Assemblée plénière ou en période électorale. Quant à l’article 76 nouveau, relatif à la pluralité des listes de candidats et leur représentation dans les salles de vote, « Le CGE a proposé qu’en cas de pluralité de listes ou de candidats, ceux-ci pourraient être représentés dans le bureau de vote par deux (2) électeurs désignés à parité par les partis ou groupements de partis politiques légalement reconnus de la majorité et par les partis ou groupements de partis politiques légalement reconnus de l’opposition, représentant les candidats à l’élection concernée. Il en sera de même pour les candidats ou liste des candidats indépendants qui seraient représentés par un seul électeur désigné par eux », a expliqué le président Michel Stéphane Bonda.

 

S’agissant de la modification de l’article 104 qui évoque l’utilisation du bulletin accolé, le CGE affirme qu’elle émane des acteurs politiques de l‘opposition, qui souhaitaient la facilitation des opérations de vote.

 

« L’utilisation du bulletin accolé, déjà complexe, génère trop de vote nul et rallonge l’acte de vote et le temps du dépouillement. De plus, il y a lieu de faire observer, que sa partie poubelle est étroite et ne peut contenir plus de dix (10) bulletins de vote. De ce fait, pour l’organisation des élections générales d’aout 2023, le Centre gabonais des élections a suggéré l’utilisation d’une enveloppe électorale ordinaire avec pour seule ouverture, la partie vote, le reste des bulletins de vote non choisis sera placé dans le carton poubelle prévu dans l’isoloir », a indiqué le président Bonda.

 

Selon les explications du CGE, la modification du code électoral, même en période électorale, est tout à fait légale. Et, que certaines dispositions modifiées ont été proposées par les acteurs politiques de l’opposition.

 

 

Levi NGOMA

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