14 jours de grève pour exiger le rétablissement de leurs droits

LIBREVILLE (Equateur) – A l’initiative du Syndicat des enseignants chercheurs (Snec), les enseignants-chercheurs réunis le vendredi 07 juin ont décidé à une majorité écrasante, d’observer une grève d’avertissement de 14 jours à compter du mardi 11 juin 2019, pour exiger le paiement des services rendus aux retraités et aux contractuels, la régularisation des situations administratives, et la prise en compte du dernier salaire de base dans le calcul de la pension retraite.

 

S’agissant du premier point, le président du Snec, Jean-Rémy Yama, explique que le paiement des services rendus aux retraités, n’étaient payés qu’aux contractuels avant 2005. L’article 86 de la loi 1/2005 portant statut général de la fonction publique , poursuit-il, prévoit son extension à tous les agents publics.

 

“ L’article 15 de ladite loi stipule que : Sont agents publics : les fonctionnaires civils de l’État, les magistrats, les greffiers, les militaires des forces de défense, les agents des forces de sécurité, les agents de l’administration pénitentiaire. Or, les seuls agents publics qui ont actuellement les services rendus sont les éléments de la Garde Républicaine. C’est une discrimination et une violation inacceptable de la loi sous toutes ses formes”, a-t-il déclaré.

 

Quant au deuxième point relative à la régularisation des situations administratives (Postes budgétaires, intégrations, titularisations, avancements, reclassement après stage, reclassements après CAMES, changements de corps), le président du Snec soutient que cette revendication des enseignants s’appuie sur l’article 127 de la loi 1/2005 portant Statut général de la fonction publique et les articles 69 et 70 de la loi 8/91 portant Statut général des fonctionnaires.

 

Pour ce qui est de la prise en compte du dernier salaire de base dans le calcul de la pension retraite, M. Yama explique que la loi 4/96 à son article 23 stipule que la base liquidable est égale à la fraction de la solde de base sur laquelle est assise la retenue.

 

“ En d’autres termes, le salaire de base sur lequel on nous prélève les 6% de la retraite, doit être le même salaire de base sur lequel on doit calculer la pension retraite. Ce n’est pas ce que le gouvernement fait. À un enseignant-chercheur, maitre-assistant avec 20 ans d’ancienneté avec un salaire de base de 1 567 000 francs CFA, on retire 94 000 francs CFA par mois de cotisations retraites. Si son salaire de base ne change pas après 30 ans d’activité, selon la loi en vigueur, sa retraite mensuelle serait de 940 000 francs CFA. En réalité il aura une retraite « provisoire » en violation des textes de 421 000 francs CFA par mois. C’est inacceptable. C’est le même montant pour les Maitres de Conférence et les Professeurs Titulaires”, a expliqué Jean Rémy Yama.

 

En guise de conclusion, le président du Snec rappelle que la décision d’entrer en grève, a respecté toutes les procédures légales.

 

James RHANDAL

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