« Nous devons agir pour sauver nos populations » Denise Mekam’ne Edzidzie

Les travaux du 5ème congrès de la Société francophone africaine de diabète (Sfad) se sont ouverts, ce mercredi à Libreville, sous le thème «Le diabète : quels enjeux pour l’Afrique de demain» en présence du ministre gabonais à la Santé, Denise Mekam’ne Edzidzie, du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Gabon, Dr. Ghislaine Conombo Kafando, et du président de la Sfad, Amos Ankotche.

Dans son discours circonstanciel, le ministre gabonais de la Santé a interpellé les médecins et experts en diabétologie sur l’urgence d’agir en vue de venir à bout du diabète, qui est un problème de santé publique pour les Etats africains.

«Les récentes données épidémiologiques par l’OMS montrent que nous sommes face à une véritable épidémie de diabète dont l’Afrique subsaharienne paie le plus lourd tribut. Ces mêmes données montrent que si rien n’est fait d’ici 2030, le diabète sera la 7ème cause de décès dans le monde. C’est dire l’urgence sanitaire à laquelle nous sommes confrontée avec des répercutions négatives sur les plans économique et social de nos pays», a expliqué Denise Mekam’ne Edzidzie.

S’agissant du Gabon, le membre du gouvernement  a affirmé que des efforts sont consentis  pour  lutter  contre cette maladie, et ce conformément à la vision du président gabonais, Ali Bongo Ondimba. «Avec une prévalence située entre 8 et 10%, le diabète est une priorité sanitaire pour le gouvernement (…) des mesures importantes ont été prises en vue de faciliter l’accès aux soins et au traitement des patients diabétiques, grâce à la Cnamgs qui supporte à hauteur de 90% les frais liés à la prise en charge des patients», soutient-elle.

En guise de conclusion, Denise Mekam’ne Edzidzie, a fait un plaidoyer auprès des laboratoires pharmaceutiques, afin qu’ils puissent revoir à la baisse les prix des médicaments, en vue d’un accès universel au traitement du diabète.

Le représentant de l’OMS au Gabon a rappelé aux médecins et experts en endocrinologie, les chiffres publiés en 2016 par l’OMS sur le diabète. D’après ledit rapport, la région africaine a connu une multiplication par six de l’incidence de la maladie, qui est passée de 4 millions en 1980 à 25 millions en 2014. «Cette augmentation est due au vieillissement de la population et au changement de mode de vie, notamment la mauvaise alimentation et le manque d’activités physiques. Le surpoids et l’obésité sont les facteurs de risque les plus importants du diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires et d’autres maladies non transmissibles», a déclaré Ghislaine Conombo Kafando.

Le représentant de l’OMS au Gabon a par ailleurs indiqué qu’il était possible de prévenir les facteurs de risques par l’action, car il existe des mesures et des outils permettant de dépister précocement le diabète, de prendre en charge rapidement et efficacement cette maladie.

«Toutefois, cela dépend fortement de la volonté et de la capacité des pouvoirs publics à déployer davantage d’efforts, notamment par la mise en œuvre des engagements mondiaux à combattre le diabète  et d’autres maladies non transmissibles», a martelé le représentant de l’OMS.

Ce 5ème congrès de la Sfad a été précédé  d’une formation en méthodologie de recherches à l’endroit d’une trentaine de médecins, qui se spécialisent dans ce domaine.  Il voit la participation de 200 médecins et experts en diabétologie de 19 pays, parmi lesquels : 8 orateurs européens, 4 orateurs Afrique région Mena, 1 orateur d’Afrique du sud et 10 orateurs d’Afrique sub-saharienne, qui réfléchiront autour du thème retenu à cet effet.

James RHANDAL

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